J'avais découvert La Communauté de l'Anneau au moment de la sortie du premier film. Et j'avais alors enchaîné les trois bouquins. L'adolescent que j'étais avait alors énormément apprécié l'univers de Tolkien et de nous plonger dans ce monde imaginaire rempli d'elfes, de nains et de magiciens.
Bon, depuis, j'ai lu deux ou trois autres livres de Tolkien dont Bilbon. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ces lectures, faites bien plus tard, m'ont parfois été compliquées. Difficile par moment de rester accrocher dans le livre tant le rythme fait parfois défaut. Et me replonger désormais dans cette Communauté de l'Anneau me fait ressentir à quel point certains points se confirment.
Pour ceux qui connaissent l'univers, se taper un prologue sur ce qu'est un Hobbit n'aide pas à bien rentrer dans le bouquin. Ensuite, le récit tarde véritablement à décoller et à nous émerveiller. Le sort de la Terre du Milieu est entre les mains de quatre Hobbits qui se mettent à voyager quelque peu tranquillement dans la Comté puis ailleurs. Peinard ou presque. En fait, cette impression que rien d'extraordinaire ne leur arrive ou de poursuite est tronquée. Et la raison n'est pas nécessairement de la faute de Tolkien si on excepte les passages avec Tom Bombadil qui sont, à mon sens, inutiles.
En effet, je ne sais pas si la traduction y est pour quelque chose mais je trouve que chaque passage qui aurait dû nous amener de la tension, du stress, une impression de danger tombe souvent à l'eau tant la manière dont cela est raconté parait soit totalement anodine soit mal décrite. Et ce jusqu'au Balrog. Je pense que la façon dont s'exprime Legolas face au Balrog est d'un ridicule sans nom. Fort heureusement, le livre décolle à partir de là. Ou alors, c'est Jackson qui, dans ses films, à exacerber cette notion de poursuite et de stress.
Le passage chez les elfes est très réussi. On a aussi le temps de s'attacher aux différents personnages avec un récit qui prend justement le temps. On ne peut aussi qu'être admiratif au temps passer par Tolkien pour rendre crédible cette Terre du Milieu, ses langages ou encore ses chants créés. Avec un travail titanesque, il parvient véritablement à plonger le lecteur dans son univers.
Bref, je reste quand même optimiste au vu de la façon dont le bouquin se termine. Et je vais donc bientôt me plonger dans la suite, Les Deux Tours.