Beaucoup d'épithètes peuvent qualifier cette oeuvre : haletant, immersif, oppressant...
Et il est vrai que c'est assez vertigineux de se retrouver dans la peau et les sentiments d'un des derniers habitants (du coin).
On suit pas à pas les protagonistes dans leur construction de la meilleure stratégie de survie. On jubile ou on frémit avec eux selon les circonstances.
Et naturellement, emporté par la tension du récit, je me suis mis aussi à jubiler devant la toute puissance que les armes peuvent apportent aux personnages. Et c'est là où Peter Heller m'a bien eu, car finalement sans le vouloir, sans forcément m'en apercevoir, j'ai glissé moi aussi sur la pente de la glorification, du moins de la fascination pour la puissance des armes à feu.
C'est le livre "Montée des eaux" de Pierre Lieutaghi qui m'en a fait prendre conscience, en réussissant à présenter une stratégie de survie bien différente de celle (glorifiée ?) présentée par Peter Heller.
Cet auteur et particulièrement ce livre restent la découverte de mon année 2023.