Hulda voit venir la retraite avec appréhension. Elle s’est consacrée jusqu’ici à son travail corps et âme, comment va-t-elle vivre cette étape de sa vie. Il y a bien son ami Pétur, qui pourrait devenir plus qu’un ami, mais elle doute. Quand son chef lui annonce que son départ, c’est maintenant, parce qu’un jeune policier a été nommé à sa place, elle reçoit comme un violent coup de poing dans l’estomac. Elle arrache alors l’accord de son chef pour mener à bien une dernière enquête. Elle en choisit une déjà résolue, ce qui ne va faire plaisir à personne.
Je n’ai eu aucun mal à entrer dans le roman qui commence par l’interrogation d’un témoin.
Hulda enquête seule, avec des témoins qui s’étonnent d’être de nouveau questionnés. Elle est seule dans sa vie professionnelle, seule ou presque dans sa vie privée. Les réactions d’Hulda, excellente policière, surprennent jusqu’à ce que le puzzle se reconstitue.
Solitude du personnage principal, mort par noyade d’une jeune immigrante, enquête sur l’agression d’un pédophile, les thèmes sont noirs, très noirs.
Ragnar Jónasson joue avec le lecteur, le met sur de fausses pistes et la fin vous prendra par surprise. La construction du roman est parfaite.