La Dame du manoir de Wildfell Hall par calisto
D'Anne Bronte on ne retient que son insipide "Anne Grey" en comparaison des romans de ses soeurs ce dernier fait pâle figure.
C'était avant la découverte de ce roman. On apprend dans la préface éditée chez Archipoche que cette chère Charlotte à la mort de sa jeune soeur Anne, empêcha pour de sombre raison la publication de ce roman il lui sembla "trop peu en accord avec le tempérament, les goûts et les idées d'un doux écrivain retiré et inexpérimenté".
Rendez vous compte !
Ce roman est tout simplement sublime.
La dame de Wildfall Hall, raconte l'histoire peu enviable d'une épouse qui n'a plus d'autre choix que de fuir la tyrannie d'un mari devenu alcoolique, cruel, et pour couronner le tout insultant et violent. A notre époque, ce type de décision est légitime mais à l'époque victorienne, quitter son mari était frappé du saut de la honte, de l'infamie.
Aucune femme n'avait le droit quelques soit les raisons de quitter délibérément son foyer. Seule la mort vous donnez le droit légitime de devenir indépendante. C'est donc dans un contexte social particulier que cette chère Anne plante le décor. Elle y décrit avec force et justesses les sentiments de cette jeune mère entêtée et persuadée de son bon droit.
Je vous incite grandement à lire ce chef d'oeuvre. Je me suis réconciliée avec Anne qui jusqu'à présent n'était pas dans mon coeur mais ça c'était avant !