Peut-être que mes textes semblent rébarbatifs, tant ils peuvent se ressembler dans le discours que j'emploie concernant le plaisir infini qu'offre une prose maîtrisée, mais à quoi bon. Il n'est pas interdit de chanter inlassablement la beauté des choses. Et c'est ce que je vais faire avec La Dame Pâle d'Alexandre Dumas. Publié en 1849 bien avant le Château des Carpathes de Jules Verne(1892), et le mythique Dracula de Bram Stocker(1897), (Je ne cite qu'eux car ce sont mes seuls références littéraire pour l'instant dans ce registre) Dumas semble être un précurseur incontesté dans la mythologie vampirique, tant son histoire semble s'être inspiré des deux œuvres citées précédemment. C'est donc tout naturellement que l'on ne se surprend pas à affirmer connaître le déroulement du récit, dès le début de la lecture. Et c'est un sentiment tout à fait juste, car pour nos contemporains, on peut voir La Dame Pâle comme le mélange subtil entre le récit d'épouvante et une romance. Un cocktail savoureux qu'a parfaitement compris Francis Ford Coppola dans son adaptions de Dracula en 1992, en y rajoutant un zeste d'érotisme pour accentuer le caractère bestiale que pourrait renvoyer la relation amoureuse entre un vampire et une femme. L'intrigue reste tout de même agréable à suivre, d'autant plus que l'histoire est contée par cette même dame dans un salon plongé dans une obscurité glaçante. La narration est parfaite, pas un seul bout de gras n'en ressort.
Voici un de mes passage préféré :
« Vous pleurez mon fils, Hedwige, vous l'aimiez, n'est-ce pas? Je vous remercie de vos larmes et de votre amour; désormais vous êtes autant ma fille que si Kostaki eût été votre époux; vous avez désormais une patrie, une mère, une famille. Répandons la somme de larmes que l'on doit aux morts, puis ensuite redevenons toutes deux dignes de celui qui n'est plus... moi sa mère, vous sa femme! Adieu! rentrez chez vous: moi, je vais suivre mon fils jusqu'à sa dernière demeure; à mon retour, je m'enfermerai avec ma douleur, et vous ne me verrez que lorsque je l'aurai vaincue; soyez tranquille, je la tuerai, car je ne veux pas qu'elle me tue.»