La Déesse voilée par Loki Asgarder

Elle se réveille d'un long sommeil dans un temple, au cœur d'un volcan. Elle ne se rappelle plus qui elle est, ni même ce qu'elle est, quand une voix lui parle, directement dans son esprit. Karrakaz le démon lui révèle qu'elle est l'unique survivante d'une race maudite et que si elle sort, elle causera la mort de quiconque suivra ses pas ou verra son visage. Le seul moyen de briser cette malédiction est de trouver le jade vert.

Premier tome de la Saga d'Uasti, la Déesse voilée raconte le périple d' « elle », à la recherche de son identité.

Tanith Lee nous invite à découvrir, en compagnie de son héroïne amnésique, un monde d'héroic-fantasy plus proche de celui de Conan que de la Terre du Milieu. C'est un monde sauvage, primitif, peuplé principalement d'humains et, si la magie est bien présente, elle est d'autant plus crainte et respectée qu'elle est rare.

J'ai eu quelques difficultés à m'attacher à cette héroïne, au départ très passive, qui subit les évènements et réagit plus qu'elle n'agit. Mais l'aura de mystère qui entoure ses origines, la maîtrise de ses pouvoirs étranges et la découverte du monde qui l'entoure ont été de bonnes motivations pour enchainer les chapitres. Progressivement, l'héroïne va s'émanciper de son état de créature soumise et prendre son destin en main.

J'ai beaucoup apprécié le voyage. La route est longue, mais les paysages sont variés et les péripéties nombreuses. Voyage avec les nomades des steppes, intrigues de palais, jeux du cirque ou conquêtes militaires, la diversité des situations assure de ne pas s'ennuyer.

Si le voyage fut plaisant, la destination par contre m'a laissé circonspect. L'histoire se conclût par un deus ex machina bien étrange. Je ne sais toujours pas quoi en penser.

Malgré ce couac final, j'ai suffisamment aimé ce roman pour enchainer directement sur sa suite : Vazkor.