Je viens de constater que mes quatre dernières notes attribuées à un livre de J.C. Grangé sont : 7, 6, 5 et 4... C'est assez parlant ! Pourtant, au lycée, j'avais été époustouflée par Le Vol des Cigognes et avais propulsé Grangé au rang de mes auteurs préférés. D'autres opus m'avaient également accrochée par la suite Le Concile de Pierre, "La Ligne Noire", "Lontano"... Alors est-ce moi qui deviens plus difficile avec l'âge ? Je ne pense pas. "La Dernière chasse", en plus d'être un bête recyclage de scénario de téléfilm (que je n'ai pas vu donc ce n'est pas ça que lui reproche principalement), s'avère bien décevant pour un des maîtres du thriller français. Sur la forme, si on retrouve le style direct et efficace de l'auteur, le format riquiqui (lu en trois/quatre heures) et des facilités de langage (quelques métaphores douteuses), plaident pour une œuvre bâclée et un travail d'édition à minima. Quand au fond... l'histoire ne m'aura jamais fait frissonner. J'ai même levé les yeux au ciel devant les clichés accumulés sur l'Allemagne : les aristos prussiens dégénérés (au Bade-Wurtemberg, cherchez l'erreur...), les nazis en embuscade (évidemment), la rigidité germanique... Pfff c'est lourd, c'est gras, ça manque de subtilité ! Au fil de la lecture, on finit par trouver des ressemblances troublantes entre le personnage principal, Niémans, le flic au bout du rouleau qui recycle ses vieilles recettes sans aucune efficacité, et l'auteur en panne d'idées. Dommage... Allez Jean-Christophe, t'es capable de mieux !