La Dernière Frontière est polar fleuve qui agrège davantage de matière que ne pourrait en supporter un scénario où le lecteur se baladerait à un rythme effréné d'un bout à l'autre de la planète dans une chorégraphie vire-voltante et cinématographique.
Dans ce dernier opus, à l'heure où les Think tanks font vaciller la planète, Philip Le Roy contrôle et utilise le souffle de Nathan Love, dans une aventure plus incroyable que jamais. A travers une écriture dynamique, il nous entraine dans un monde violent, nous fait toucher l'amour sans limite de Nathan pour Carla le tout, bercé dans un creuset de philosophie orientale.
Bien qu'obligé de quitter sa retraite paradisiaque pour partir à la recherche de son père disparu dans des circonstances étranges, Nathan Love, ex profiler Zen du FBI, continue à être maitre de son environnement. Quand il pénètre à nouveau le monde, il y absorbe ce qui lui est nécessaire pour obliger à une réaction de défense et exploiter les travers et les actions de ceux qui lui font face. Comme souvent, c'est par la violence faite ses proches qu'il s'implique. Ses répliques sont immédiates, sanglantes. Par ses déplacements à travers le monde, de l'Utah à l'Irak, Nathan promène le lecteur dune page à l'autre. Par ses mouvements il dirige, entretient et amplifie le déséquilibre en utilisant l'énergie cinétique et la force de son adversaire. Et curieusement, la force de l'imagination de son lecteur. Enfin il immobilise son lecteur et le projette dans un univers insoupçonné.
Philip Le Roy fait face à ses lecteurs par un style et une trame vive. Il sait le surprendre, le déséquilibre de temps à autre et le force à réagir.
Omote ! Nathan sait entrer avec empathie dans l'univers qui l'entoure, Philip Le Roy sait créer un personnage attachant.
Ura ! Vivement les prochaines aventures de Nathan Love. D'ici là, il faudra trouver d'autres bons polars.
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