La force de ce livre est d'avoir son lecteur. En commençant la lecture, même si l'on en connaît le déroulé avec le titre sans équivoque, on se sent proche de Aurore Henri, presque à notre corps défendant. Dans les premières parties, certains passages sont magnifiques, fort d'humanité et me donne l'impression de lire une camarade. Puis le vernis s'écaille, petit à petit, jusqu'à l'explosion et la chute totale. Et on se sent mal, dans un premier temps, d'avoir vibré avec elle, quand on voit à quel point, au fond, ses idées sont si figées qu'elles ne peuvent être respectueuses de l'Autre.
A noter qu'il faut partir du principe que ce n'est pas 100%, bien que prenant place dans notre univers. Oubliez la mondialisation, l'organisation entre pays. Ici seul l'Occident existe réellement, et seul l'Occident des limites géographiques de l'Europe.