Réussi et atypique
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le 19 août 2024
Plus jamais, après avoir lu La Disparition d’Hervé Snout d’Olivier Bordaçarre, vous apprécierez une tranche de foie ou même un steak tartare ! Fini la viande rouge, crue et dégoulinante. À jamais vacciner contre cette sanguinolente attraction. Olivier Bordaçarre nous incite à changer notre régime alimentaire avec autant d’impact qu’une vidéo en caméra cachée dans un abattoir. À travers un thriller en quatre parties, il aborde la disparition d’un homme d’âge mûr, chef d’entreprise, marié et père d’adolescents. Bref, en apparence, un homme qui a tout : l’argent, la stabilité, la reconnaissance, l’affection, en un mot un homme heureux ! Mais, ne jamais se fier aux apparences…
La première partie pose le cadre. Quinze ans plus tôt, une famille, Nadine et Alain avec leur fils Gab Raybert, accueille, comme ils le font souvent, un garçon, Gustave dit Gus, Romonde, multimaltraité, pour essayer de lui faire redonner confiance avec les adultes et lui offrir la chance de l’oubli.
Aujourd’hui, à la veille des Jeux Olympiques, Odile Snout assiste au départ de son mari, Hervé. Elle ne sait pas encore qu’il va disparaître, sans laisser aucune trace. Même à la police, elle déclare que ce n’est pas une fugue, elle en est certaine. Avec elle, ses deux enfants sont terriblement inquiets !
Seulement, la seconde partie raconte ce qui se passe vraiment derrière le miroir et là, c’est une tout autre impression.
La disparition est un puissant procédé littéraire surtout qu’Hervé Snout est un personnage si antipathique qu’il ne devrait pas être regretté de beaucoup. Ce constat se renforce au fil des pages et rend la lecture jubilatoire.
Olivier Bordaçarre ajoute depuis longtemps à sa fibre écrivaine, la gestion de la compagnie théâtrale de L’olivier, comme metteur en scène et comédien. La Disparition d’Hervé Snout est son neuvième roman.
Hormis les scènes de harcèlement et de cruauté, le thriller est addictif avec suffisamment de constructions narratives pour qu’on ne s’ennuie aucunement. Profondément marqué dans la réalité du travail en usine au management paternalisme, le thriller, La Disparition d’Hervé Snout d’Olivier Bordaçarre, devient tout au long de ses quatre parties extravagant, noir, cynique et complètement décalé. Reste que même si la narration frise avec l’immoralité, la critique sociale du monde du travail, du couple, des rapports entre hommes et femmes est un élément incontournable de la réussite de ce thriller. À découvrir !
Chronique illustrée ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/06/10/la-disparition-dherve-snout/
Créée
le 10 juin 2024
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