L'un de ces tout petits matins où la porte de la douche de la voisine me maintenait dans un état de veille seconde, un mec courageux était venu présenter un nouveau bouquin à la radio. "Vous venez donc nous parler de La Disparition de Stephenie Meyer". Mais l'invité venait parler de son propre livre; c'était un homme et il ne s'appelait pas Stephenie.
La suite m'apprit que l'auteur avait écrit "la disparition de Stéphanie Mailer", et les questions inquisitrices du journaliste lui firent avouer qu'après des remarques de son entourage, il avait modifié le nom de son personnage de Meyer à Mailer.
Nonobstant cette snob ignorance - réelle ou feinte - qui évoque les altitudes éthérées où planent nos "élites intellectuelles", il pouvait aussi bien admettre qu'il souhaitait la disparition de deux écrivains populaires américains.
On espère pour l'avenir de son couple que son prochain livre s'appellera "L' Amour dure 33 ans".
Et la prochaine fois qu'il cherchera un sujet de bouquin, qu'il évite de s'endormir devant un épisode de "Law and Order". Qui sait, je le lirai peut-être un jour, ce Joel Dickhead.