Après avoir lu: le brillant "La Vérité sur l'affaire Harry Quebert", le mitigé "Livre des Baltimore", l'excellente "Affaire Alaska Sanders" et enfin l'original "Enigme de la chambre 622", j'ai décidé de m'attaquer à la "Disparition de Stéphanie Mailer" avec cette même soif de suspens et de mystères prête à être comblée... Mais sans y arriver cette fois!
Si on retrouve le style de Joël Dicker (qui peut parfois sembler répétitif), sa magie n'a malheureusement pas opéré sur moi.
Certes le trio de flics qu'on suit fonctionne et l'ambiance d'Orphea où l'enquête se déroule est captivante mais l'intrigue est un peu alambiquée. On a un peu l'impression que l'auteur cherche à créer des circonvolutions pour nous faire tourner en rond mais sans vraiment nous convaincre de la légitimité des pistes. Finalement, tout s'avère être une fausse piste ou sans lien avec le reste et l'enquête piétine sans rien à nous mettre sous la dent. L'univers du festival ne m'a pas vraiment embarqué et la pièce de théâtre, élément central de l'enquête pendant de nombreuses pages n'a pas tenu ses promesses. Les personnages quant à eux sont trop souvent caricaturaux (le critique Ostrovski ou l'ex chef de la police Kirk Harvey) et nuisent à la plausibilité de l'action.
Même le dénouement de l'intrigue, exercice dans lequel Joël Dicker excelle selon moi, ne m'a pas fait vibrer autant que dans ses autres livres.
J'imagine que mon jugement est biaisé par la comparaison aux précédentes oeuvres de l'auteur qui m'ont fasciné (mis à part le bémol mentionné) et malgré la critique "La Disparition de Stéphanie Mailer" reste un roman correct. Sans le recommander, je trouve qu'il a ses qualités et permet de passer un bon moment sans laisser toutefois un souvenir impérissable.
Bonne lecture (ou pas...)