La Fascination du pire par Rukawa
Première sensation, ce livre m'a quelque peu rappelé Extension du domaine de la lutte de Houellbecq. Pas que cela soit le style lourd de ce dernier mais tout simplement le sujet : une critique de la misère sexuelle dans notre époque contemporaine. Mais cette fois elle me semble plus acerbe en comparant avec la misère sexuelle de l'islam où ils nous disent que cela aurai pu être pire pour l'occident. Ainsi, se référant à Flaubert qui avait visité l'Egypte à une autre époque, nos 2 écrivains vont de bar en bar ce qu'ils pensaient être des bordels pour finalement ... rien trouver de ce qu'ils cherchaient. On a également droit à beaucoup de citations, (Kundera, Niestzsche) pour illustrer ses propos et nous faire croire que les personnages, écrivains de leur état sont cultivés. Mouais. On sent également une grosse critique du monde musulman plus que celle de celle de la décadence occidentale, où les uns sont privés volontairement, & les autres n'ont plus le temps et quand l'ont n'agissent point. Finalement d'après l'auteur l'echec du sexe peut se resumer en 3 choses : privation, frustation, stupidité. Autant pour les 2 sociétés. Mais de là à dire que c'est l'origine de tous les maux du monde... c'est quand même quelque peu abusé. Par contre l'epilogue est assez faux cul, le narrateur découvre que son compagnon de voyage a en effet décidé de publier un roman sur leur voyage, avec toutes ces critiques contre l'islam & le non-sexe. Peut être que Zeller n'avait pas envie de finir comme ce dernier, qui finira tué avec un intégriste. Histoire de rejeter ces critiques vers un autre.