"Quand elle a épousé le monstre, elle n’avait que vingt-deux ans. elle admirait sa force, son charme, n’en revenait pas qu’il ait pu la choisir, elle qui n’était pas belle, que personne n’avait jamais remarquée. Quand la police est venue arrêter le monstre, le pays tout entier s’est soudain intéressé à elle, une femme de trente-huit ans, ordinaire. Mais, entre les deux, il y a seize années de vie de couple, seize années durant lesquelles elle a été une mère dévouée, une épouse loyale, une bonne voisine, une femme sans histoire qui ne pouvait pas se douter. A moins que…"
Comment ai-je découvert ce livre ? Ma mère l'a lu et me l'a prêté
Mon avis : Je continue ma découverte de cet auteur avec ce très court roman de 220 pages qui se lit si rapidement qu'en une après-midi je l'avais terminé. Je n'en attendais pas particulièrement grand chose, puisque ma mère l'a lu et n'avait pas vraiment apprécié sa lecture. Certes, ce livre ne vaut pas Hortense ou Deux gouttes d'eau du même auteur, pour autant ce n'est pas une mauvaise lecture. Comme à son habitude, l'auteur a puisé son inspiration dans son métier de journaliste puisque ce récit, bien qu'il soit une fiction, est entièrement réaliste. Malgré un manque d'action, l'auteur arrive à donner du rythme à son intrigue. En effet, l'histoire débute lors du procès de Monsieur Darget, puis les chapitres s'alternent entre ce procès, et des flash-back concernant la vie de la narratrice, sa femme, auprès de ce « monstre » qu'elle a aimé. J'ai trouvé ce choix de narration très judicieux puisque dans les thrillers nous suivons soit les victimes, soit les criminels, soit les enquêteurs, mais rarement l'entourage du criminel. Même si l'auteur ne cherche qu'à nous orienter et non pas à juger, ce récit soulève malgré tout certaines interrogations. Comment cette femme a-t-elle pu ne rien voir des agissements de son mari ? Comment a-t-elle supporté cette vie de couple et ce qu'il lui a fait subir ? Pourquoi n'a-t-elle jamais osé l'affronter ou le quitter ? Par contre, même si nous avons affaire à un monstre, à un violeur et à un pervers, je déplore le choix du vocabulaire qui est parfois bien trop cru et vulgaire au point d'en devenir perturbant et dérangeant. De ce fait, je ne conseillerais pas ce livre à des jeunes adolescents ou à des personnes sensibles.