A un an elle fait parfaitement son âge, à six ans aussi,à treize ans elle a vieilli d'un coup, une Ford Taunus a renversé sa maman, elle croyait qu'elle était immortelle. Elle a compris ce qu'être seule signifie. le papa, traumatisé par la guerre d'Algérie se remarie, un demi-frère, l'université et André des yeux aimablement tristes, un regard doux posé sur le monde, il a appris la charpenterie il sera compagnon.
Elle rêve de vieillir auprès de lui. Et puis, à trente- cinq ans ans, un jour en regardant cinq portraits réalisés à cinq ans d'intervalle, elle voit le même visage, le sien, qui n'a pas changé, aucune ride.Depuis l'âge de trente ans, elle ne vieillit plus, le rêve de toutes les femmes va devenir son cauchemar, son inaltérable jeunesse une monstruosité.
Avec son écriture toujours aussi belle et toujours aussi féminine, Grégoire Delacourt nous propose un conte sur le temps qui passe et la vieillesse. Malgré quelques belles phrases dont il a le secret, l'homme qui parle à l'oreille des femmes, semble avoir pris contrairement à son héroïne quelques rides. D'après l'auteur, vieillir est un vrai bonheur, et il essaye de nous le démontrer à travers la malédiction qui frappe Betty.
Personnellement, je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire, heureusement il reste la poésie, la légèreté et la sensibilité que j'aime tant chez Grégoire Delacourt.