C'est au détour d'une étagère de librairie que je tombe sur Errance. Parfait cadeau de Noël.
Puis en farfouillant, je repère une couverture jaune affublée de "DEPARDON" et d'un titre jusque là inconnu.
Bon c'est pas grave, je ne suis pas à un livre près que je ne lirai pas.

Dans Errance (ou un autre de ses livres), il évoque cet ouvrage quasi autobiographique.
En fait c'est autobiographique : comment ses parents se sont rencontrés, ses origines, le Garet, Villefranche, Arnas et son cimetière, le Beaujolais, la Bresse et son enfance. "Un moment si doux" me direz-vous.

Oui un moment si doux. Qui explique tout sur sa connaissance si fine des paysans dans les trois volets de Profils Paysans. Forcément, c'était autour de la ferme de ses parents, le Garet ! Le portrait des paysans, c'est le portrait de ses parents. De cette profession oubliée, de cette génération mise au ban de la société par la société elle-même.
Loin des yeux, loin du cœur.

Ce livre est un voyage au plus profond des pensées de Raymond Depardon ; des doutes de ses parents sur sa capacité à devenir photographe en "montant" à Paris mais leur respect presque touchant — et bien leur en a pris quand on regarde son parcours et ce qu'il en est advient – à son plaisir à évoluer seul avec les chats dans le grenier de la ferme, la joie du premier appareil photo ou son absence totale d'esprit pratique.

La ferme du Garet est une ode à la campagne, aux paysans et à la force de la famille.

Merci Raymond.
Et bonne route !
thom4
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le 25 janv. 2014

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thom4

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