Joan Baez, une icône et puis une autre génération.

Je dois avouer que j'ai entamé ce livre pour deux raisons essentielles.

J'avais adoré le précédent roman de Marie Charrel, "Les mangeurs de nuit", une découverte littéraire précieuse, une résonance dans mon esprit qui s'est amplifiée au fil de ma lecture.

Et puis aussi parce qu'apparaît sur le quatrième de couverture le nom mythique de Joan Baez, la reine du folk, l'amoureuse de Bob Dylan et l'icône

absolue de toute une époque qui pour moi signifie beaucoup.

Par contre, Lana del Rey, une inconnue pour ma génération mais l'occasion de mieux la connaître.

Dans toutes mes lectures, j'ai toujours été émue par le thème de l'enfance, surtout celle en dehors des clous, emplie d'une sensibilité extrême à l'air du temps.

Celle qui s'interroge intensément sans vraiment de réponses et puis finalement il n'y en a peut-être pas ?!

Comme le dit très bien Alain Souchon dans sa magnifique chanson : "Et si en plus y'a personne", référence au ciel vide sans aucuns dieux à qui parler.

J'ai aimé le parcours évoqué de L.D.Rey, son désir onirique, sa plongée dans l'imaginaire, sa volonté acharnée de suivre son chemin dans notre monde où tout est formaté et où la nostalgie est reléguée aux oubliettes.

Sa conviction intime qui fait fi des regards sans émotions, qui imposent plutôt que ressentir et voir plus loin.

Dans cette biographie romancée, l'artiste est pleinement investie dans ses créations, quitte à s'exiler dans un autre monde, le sien.

Elle vas y arriver, prendre sa place.

Ce qui la relie à Joan Baez, leur liberté contre vents et marées à deux époques bien différentes et la même nostalgie du rêve américain qui semble rompue et emplie d'espoirs déçus aujourd'hui.

bonnie1960
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le 29 janv. 2024

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