La Fille de mon meilleur ami par MarianneL
Sur le lit de mort de son meilleur ami Louis, un ancien légionnaire, William avait promis de retrouver la fille de celui-ci, Mathilde, dont la trace s’était perdue après plusieurs années d’internement en asile psychiatrique et un divorce où elle avait perdu la garde de son fils Roméo, à cause justement de ces antécédents.
Quelque temps plus tard, William a retrouvé Mathilde dans une boîte de nuit, établissant une relation d’une nature obscure. Malgré l’interdit judiciaire qui lui empêche de revoir son fils, William va à nouveau accepter de rendre service et de conduire une Mathilde insistante dans sa ville natale de l’Essonne, pour qu’elle puisse revoir Roméo, maintenant âgé de cinq ans.
Par touches successives avec une écriture d’apparence limpide, la personnalité de l’ami intègre et dévoué se brouille, et William Bonnet, au portefeuille débordant de fausses cartes professionnelles, prend vite la coloration d’un escroc à la petite semaine en déroute, donc les motivations se dévoilent quand l’auteur lâche un détail sur sa vie au détour d’une phrase.
Hélas, l’écriture dépouillée d’Yves Ravey parsemée d’indices un peu trop visibles du chemin qu’il veut emprunter, m’a plutôt ennuyée. Et cette économie de moyens ne m’a pas laissé de traces, comme une littérature de nature homéopathique.
«La fille de mon meilleur ami» est le douzième roman d’Yves Ravey, mais une découverte pour moi, qui ne suis visiblement pas entrée par la bonne porte dans son monde. Je ne renoncerai pas sans une nouvelle tentative …