Je dois la découverte de Karen HAMILTON et de son roman « La fille du ciel » grâce à l’équipe du Challenge NetGalley, France et aux éditions Calmann-Levy et leur série Noire. Merci, bien sûr, à eux !
J’ai donc suivi l’histoire de Elisabeth-Lilly-Juliette, hôtesse de l’air dont la profession justifie le titre français de ce roman qui, à l’origine, dans sa version anglaise, avait pour « The perfect girlfriend ».
L’idée même de suivre une hôtesse de l’air pétillante d’idées, de plans sur la comète et de débrouillardise m’a donné à penser à Natacha, la célèbre hôtesse de l’air de l’ami François WALTHERY, dessinateur de BD ô combien sympathiques ! Mais le lecteur que je suis a été obligé de déchanter rapidement. Loin, comme Natacha, de sauver la planète par son charme, ses coups de bluff, son humour et ses idées constructives et opportunes, la Juliette, Hôtesse de l’air, « fille du ciel » nous propose de la suivre dans ses pensées les plus sombres, les plus machiavéliques, les plus tordues et les plus méprisantes pour la réalité et un minimum de respect des personnes.
Il est vrai que Karen HAMILTON nous la présente comme une jeune femme qui a connu une enfance trouble, un drame familial, une adolescence mortifère sous le coup de la jalousie et d’un sentiment de rejet, le tout sur fond d’une expérience sexuelle bien trop tôt arrivée que pour être assumée. Bref, le personnage central de ce roman a tout pour attirer sur sa personne la compassion, la compréhension et le pardon de ses fautes, si tant est qu’il faille parler de fautes plutôt que de justice, même vengeresse !
Mais, là où le récit perd de sa crédibilité, c’est qu’il ne se fait l’écho que d’une seule voix, d’une seule perception de la réalité et donc qu’il s’avère rapidement bancal, redondant et sans avenir ! Comment s’identifier à un personnage aussi vil, manipulateur, un personnage qui se replie sur lui-même et s’enferme dans sa folie au service d’une cause impossible à partager ?
Le lecteur est donc contraint à se demander, tout au long des pages qui se suivent et se ressemblent, comment, diable, les choses vont-elles se terminer. Mais, là aussi, l’auteur utilise une pirouette parfaitement rôdée et lue dans d’innombrables bouquins. La fin sera sans terme, toutes les voies restantes ouvertes à l’appréciation du lecteur qui n’en demandait pas tant.
Bref, un roman de série noire qui ne m’a pas convaincu même si, c’est vrai, il s’agit, comme l’annonce l’éditeur, d’un « thriller qui évoque une obsession sans entraves transformant, en un instant, l’amour absolu en haine pure.