La quatrième de couverture avait pourtant bien tenté de m’avertir : « Mieux qu’un thriller exceptionnel, un piège paranoïaque et jubilatoire. Lisez-le vous comprendrez pourquoi ». Je l’ai lu, non plutôt, j’ai dévoré ce livre et ses 379 pages en 4 jours ! Je me suis jetée à corps perdu dans l’histoire de cette femme brisée. Cette pauvre Rachel, célibataire et alcoolique, qui cumule les bouteilles et du coup les excès. Sa seule échappatoire semble être son imagination débordante qu’elle se plait à exercer quotidiennement dans le train. A chaque fois le même trajet et sur le chemin, la même maison. Assise dans le wagon, elle imagine par la fenêtre la relation de ce couple qu’elle observe chaque jour. Deux êtres qu’elle voit heureux, amoureux, deux personnes qu’elle envie. Il faut pourtant toujours savoir se méfier des apparences.
Le style de ce polar est vif, haletant, nerveux, en un mot : jouissif. Le suspens débute dès les premières pages. Pas de répit, pas de pause, l’action s’enchaîne et se déroule sans temps mort. Les points de vues alternent si bien que quand on pense avoir trouvé des réponses, elles s’envolent tout de suite après, détruisant ainsi les pièces du puzzle que nous avions consciencieusement assemblées. Alors on continue, sans relâche, à mener l’enquête, à réunir les indices pour connaître le fin mot de ce drame. On se prend au jeu, redoutant l’arrivée des dernières pages et donc la fin du livre. Il est devenu pour moi, je dois bien l’avouer, une véritable obsession. Plusieurs jours après, son souvenir à du mal à vous quitter et quand vous verrez passer un train, inévitablement, tout vous ramènera à cette histoire.
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