Arutha, Lyam, Boric, Erland, Martin, Carline, Laurie, Kulgan, Jimmy, Amos, Gamina, William, Erik, Rupert, Serre, Ty, Mara, Kasumi, Hokanu, Pug, Tomas, Nakor, Macros le noir, Miranda, Magnus, Calis, Calin, Caleb, Hochopepa, Shimone, Aglaranna, Dolgan et surtout Banath dieu des voleurs et des menteurs, c'est ici qu'on se quitte.
Ce n’est pas sans peine que je referme les pages du dernier livre de la Saga de Feist. Ces personnages et leurs histoires m’ont accompagné pendant mon adolescence et le début de l’âge adulte. Et même si, au fil des tomes, ma passion du début n’était pas intacte, mon affection, elle, l’était.
En y repensant, Feist est loin d’être mon auteur préféré. Sa plume ne vaut pas celle d’un Jaworski, de J.V.Jones, de Cook, Martin, ou encore Lynch, mais il sait se rendre attachant. Sa plus grande force, et son plus grand défaut, c’est d’avoir étaler sa saga sur un si grand laps de temps.
Dès le premier tome, on suit les aventures de Pug enfant orphelin de Crydée ainsi que de ses amis et sa famille, sur plusieurs générations on suit l’histoire de leur monde. Chaque cycles et tomes met en avant des personnages différents si bien que le point de vue n’est jamais le même et qu’on ne s’ennuie jamais, mais parfois on tombe sur des personnages moins attachant que d’autres.
Personnellement, si j’ai adoré les premiers cycles jusqu’à « La Guerre des Serpents », le cycle « Le Conclave des ombres » m’a moins passionné et j’ai commencé à m’ennuyer un peu à partir du cycle « La guerre des ténèbres ». Pourtant, je n’ai pas pu m’empêcher d’avoir un sourire aux lèvres en lisant ce dernier tome. Prévisible depuis le début, la fin qui nous dit que tout n’est qu’un éternel recommencement laisse un goût presque amer.
Feist, c’est la fantasy tout ce qu’il y a de plus classique avec ses elfes, ses nains, ses dragons et tout l’imaginaire que l’on connaît depuis Tolkien. Ce sont des personnages parfois trop manichéen et parfois agaçant tant ils sont « purs » de tout péchés, mais à côté d’eux on trouve des personnages comme Arutha ou Jimmy les mains vives qui resteront des coups de cœurs absolus.
Difficile de parler ou de résumé une saga aussi longue et que, pour certains tomes, je n’ai pas relu depuis longtemps. Alors je me contente de dire au revoir aux personnages qui m’ont accompagné un peu partout ces dernières années, tout en conseillant à ceux qui ne connaissent pas encore Feist de lui laisser une chance. Ce n’est pas un auteur parfait, il est parfois inégal, la traduction n’est pas toujours terrible, et pourtant ça vaut le coup d’essayer.