L’auteur italien Davide Morosinotto nous entraîne en 1986 au Pérou, dans un hôpital spécialisé en neurologie de Lima, auprès de Laila, fille d'un diplomate finlandais, et d'El Rato, un étrange garçon qui n’a jamais quitté l’hôpital sans pour autant être malade. Ensemble, ils vont vivre des aventures palpitantes dans un monde pas encore envahi par la technologie et dans lequel survit encore la croyance en une certaine magie. Ce monde, dans lequel on plonge avec nostalgie, n’est pas dénué de problèmes : trafic de drogues, enfants abandonnés, pauvreté, attentats, destruction de la nature sont exposés à la vue de nos deux héros et des nôtres.


Ce n’est pas ce qu’on retiendra le plus de la grande aventure que vivent Laila et El Rato, qui rencontrent sur leur chemin des épreuves mais surtout des personnes prêtes à tout pour les aider à aller au bout de leur quête. On est entraîné dans les différentes péripéties qu’ils rencontrent dans leur parcours à travers le Pérou vers les Machu Pichu puis au coeur de l’Amazonie, qu’ils s’agissent d’un kidnapping, d’une enquête pour retrouver une personne disparue ou d’un voyage en bateau dans les méandres de l’Amazone. Le roman se dévore en moins de vingt-quatre heures pour ma part, et ce malgré sa longueur conséquente (500 pages). A la fois roman d’aventure et de chevalerie, la quête de Laila ne se déroulera pas telle qu’imaginée, et les choix qu’elle devra faire n’auront rien de simple.


A la manière de Nos Etoiles contraires de John Green (2013), La Fleur perdue… vient nous parler de maladie, de mort et de deuil avec justesse, sans atermoiement et même une certaine lumière. Le sujet de la maladie et de la mort des enfants n’est pas simple, encore moins lorsque le livre s’adresse à un lectorat encore ado, et il faut un certain brio pour l’aborder, ce dont fait preuve Davide Morosinotto à chaque page de son conséquent roman, parfois en nous faisant oublier l’ombre de la maladie, mais surtout en mettant celle-ci en scène directement sur la page.


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le 16 févr. 2021

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