J'ai commencé par la fin...
L'un des premiers romans de Ballard (son quatrième en fait) qui clôt son projet d'écriture mettant en scène une fin du monde par élément (quatre en tout, donc).
Paru en 1966, La forêt de cristal représente la version minérale de ces fins du monde, les trois autres éléments ayant déjà été traitées dans : Le vent de nulle part (l'air) et Le monde englouti (l'eau) en 1962 ainsi que dans Sécheresse (le feu) en 1964.
Le récit se situe en Afrique, dans les jungles du Cameroun, jungles qui, pour des raisons inconnues (et qui le resteront) voient l'ensemble de la faune et de la flore se couvrir progressivement de pierres précieuses.
Les protagonistes de l'histoire quant à eux semblent se débattre dans leurs problèmes bien plus terre à terre sans réellement prendre conscience de ce qui est en train d'arriver.
Face à la menace grandissante de cette minéralisation du vivant, les réactions vont varier du tout au tout, certains acceptant leur sort inéluctable tandis que d'autres vont chercher à y échapper à tout prix ou sombrer dans leurs folies.
Un roman bien écrit, mais pas exempt de défauts (le côté inexpliquée du phénomène n'étant pas le moindre de ceux-ci), et qui est bien plus une réflexion sur le sens de la vie que réellement sur la fin de notre monde.