Un récit intelligent et subtile, qui propose au lecteur une autre vision de la fiction (et de la Science Fiction en tant que genre), qui pose sur l'effroyable peu de mots et beaucoup de questions. Nina Allan ouvre une faille qu'elle explore sans jamais la refermer. Ce roman imbriqué est servi par une narration bien ficelée. Seul point négatif : une traduction qui, à mon sens, n'a pas su saisir l'oralité nécessaire du récit. Le français sait retranscrire à merveille les passages sur Tristane, d'un style plus littéraire que le reste, mais titube régulièrement au cours du récit (argot démodé, calques, etc.).