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De Origine et Situ Germanorum
livre de Tacite
Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
De Origine et Situ Germanorum
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
De Origine et Situ Germanorum
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
Le 15 oct. 2023
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De Origine et Situ Germanorum
livre de Tacite
Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
“Le portrait des Germains par Tacite tient largement de la fable, on comprend aisément la critique déguisée de l'Empire romain.”
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin
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Résumé : Traduit du latin, annoté et présenté par Patrick VoisinSitués en dehors du monde romain, les Germains n'ont jamais constitué une nation politiquement organisée. La Germanie, monographie écrite par un Romain, a été considérée comme une apologie des Germains, mettant en exergue leur supériorité et donnant une leçon de vertu à Rome. Si Tacite reste silencieux sur les mœurs brutales des Germains, leur manque d'organisation politique, leur niveau de vie souvent misérable et leur inhumanité, il les présente cependant comme des gens vertueux, vivant dans une sorte de conservatoire naturel préservant la pureté de leur race et de leurs mœurs.On peut faire deux lectures du texte de Tacite : d'une part celle d'un ouvrage créant de « l'identitaire » et des ancêtres pour le peuple allemand – comme l'ont compris les nationalistes au XIXe siècle, Herder, Fichte, Wagner, Mommsen –, et qui démarque la « germanité » de la « romanité » en faisant de celle-ci, par la bande, le lieu de la corruption ; d'autre part celle d'un ouvrage qui va à la rencontre de l'Autre, le Germain, pour le maintenir à l'extérieur de la civilisation.Entre ces deux lectures, la Germanie offre une autre leçon, celle du va-et-vient de l'esprit entre Soi et l'Autre. Comme partout dans le monde, il y a à prendre et à laisser aussi bien chez les Germains que chez les Romains.Tacite a sans doute voulu mettre en garde Rome contre la menace que représentaient les Germains derrière le limes naturel du Rhin et du Danube.Quoi qu'il en soit, on a eu raison, à la Renaissance, de qualifier de libellus aureus (« petit livre d'or ») la Germanie de Tacite. C'est une œuvre pleine de puissance, qui permet de comprendre à la fois la politique impériale romaine, mais aussi l'antiquité la plus lointaine, ou encore le développement de la féodalité, puis de la chevalerie au Moyen Âge.Présentant tantôt des Barbares sans barbarie, tantôt des Barbares pratiquant la barbarie, Tacite laisse deviner que la barbarie n'a pas toujours besoin