Cette magistrale analyse de l'évolution du droit de ces 30 dernières années montre comment l'hypercapitalisme déconstruit par la dérégulation, l'accord commercial, le management et la mise en indicateurs du monde notre Etat social et toutes formes de solidarités au profit de l'individualisme, de la compétition et surtout d'un nouveau rapport aux autres sous formes d'allégeances, conséquences des structures en réseaux. Supiot évoque finalement assez peu le numérique autrement que comme un des leviers de cette transformation, passant du gouvernement par la loi à la gouvernance par les nombres. C'est presque dommage, tant l'usage (bien peu humain) des êtres humains (pour faire ref. à Wiener) en entités programmables toujours optimisées passe désormais par le calcul permanent permis par les machines. En tout cas, Supiot est magistralement critique sur la mise en chiffre du monde au profit de certains. De quoi renforcer encore des convictions sur ce que l'optimisation détruit.

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le 29 août 2017

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