"Les mots sont les petits moteurs de la vie. Nous devons en prendre soin."
Un hommage aux mots, à la grammaire, à la langue française.
Toute cette société de mots qu'on a l'occasion de voir vivre explique magnifiquement bien à ses plus jeunes lecteurs les bases de la grammaire, de la place et de la mission que chaque mot a.
Ces adjectifs qui s'accordent à leur nom lors de leur mariage en mairie m'ont particulièrement fait sourire.
Attention cependant. Les mots ont aussi des ennemis !
A première vue, ce roman s'adresse à un jeune public, pour qui grammaire, conjugaison et syntaxe sont encore un peu douloureux, avec qui les mots trouvent leur sens, mais peinent encore parfois à trouver leur place.
Pourtant, il s'adresse aussi à ceux qui aiment les mots, qui les protègent, qui les font vivre.
Ce roman a beaucoup touché l'amoureuse de la langue française que je suis, et a touché ou touchera sans doute les autres.
Quelques déceptions cependant. Que devient cette Laurencin ? Cette professeure de français qui se démène pour transmettre sa passion mais qui se retrouve humiliée devant ses élèves par cette inspectrice qui lui reproche de ne pas enseigner comme il se doit ? Finit-elle par se ranger ou continue-t-elle à transmettre son amour des mots avec passion ? Certes, on laisse place à l'imagination, mais j'aurais apprécié qu'on reparle d'elle, même quelques lignes, juste pour savoir.
Autre petit point négatif, ces fameux ennemis des mots. Ils apparaissent à un moment mais rien de dramatique. Qui sont-ils ? Pourquoi sont-ils comme cela ? Que risquent réellement les mots avec eux ? Oui, on en parle. Mais pas assez à mon goût.
Quoiqu'il en soit, ce roman reste très abordable, très poétique, très attachant, pour les petits comme pour les grands, pour les amis et les ennemis des mots (qui se réconcilieront sans doute avec à la lecture de ce livre) !
Je finirais ainsi : Echauboulure.