Une suite à la hauteur malgré des personnages masculins un brin macho

Il y a quelques mois, je me plongeais dans l'univers de Robert Jordan avec ravissement. C'est donc avec frénésie que j'ai sorti la suite des aventures de Rand et ses compagnons de ma bibliothèque.


On retrouve nos héros peu de temps après les événements du premier tome. Rand, après sa victoire sur le Ténébreux, s'entraîne à l'épée avec Lan afin de mieux protéger ceux qu'il aime. Malgré son envie de redevenir un simple berger à Deux-Rivières, il va petit à petit montrer ses compétences de leader, et j'ai apprécié voir son combat intérieur pour ne pas succomber à la souillure du pouvoir. Egwene et Nynaeve, quant à elles, partent pour la tour blanche afin de suivre une formation pour devenir des Aes Sedai. Enfin on en apprend plus sur ces femmes capables de canaliser et cette partie du roman était vraiment intéressante. On découvre les différences entre les Ajah et j'ai été particulièrement touchée par la cérémonie d'acceptation de Nynaeve. L'autre partie du roman suit Rand et ses amis Perrin et Mat, et malgré quelques longueurs dans leur quête, on embarque assez facilement avec eux.
La plume de l'auteur est toujours aussi agréable et ses descriptions très fouillés permettent une immersion totale dans l'univers. Les personnages sont bien caractérisés et j'avoue avoir eu un énorme coup de cœur pour Perrin, le frère des loups.
Tu l'auras compris, j'ai encore adoré ma lecture, mais écrire une critique sur cette saga sans dévoiler l'intrigue est assez compliqué. Alors je vais te parler de certains points qui m'ont quelque peu dérangée. Tout d'abord, les montées d'hormones de nos héros. Ils sont en pleine adolescence et crois-moi, ça se sent. Chaque fois qu'un personnage en rencontre un autre du sexe opposé, il s'extasie devant sa beauté, genre le loup de Tex Avery -si tu ne connais pas, demande à Google, j'ai la flemme-. Tous ces émois adolescents m'ont souvent fait lever les yeux au ciel, car ils sont assez présents. La deuxième chose qui m'a également fait un peu grincer des dents, c'est la vision que les hommes ont des femmes. Dans le récit, elles sont fortes, elles savent où elles veulent aller, elles canalisent le pouvoir... Pour le lecteur, elles sont badass. Seulement, quand on est du point de vue masculin, elles sont décrites comme manipulatrices, voire hystériques, elles cherchent à tout contrôler et ça m'a gênée dans ma lecture à plusieurs reprises. Pourtant, quand on passe au dessus de ces défauts, on passe un très bon moment et j'ai hâte d'en savoir plus sur l'avenir de tous les personnages.
CulturoVoraces
8
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le 5 avr. 2021

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