Bon, j'avoue, je savais bien que je ne m'ennuierais pas en lisant ce livre, eût égard aux divers avis que j'avais déjà vu dessus. le tout était de savoir si ça me plairait !


Et bien oui ! J'ai trouvé l'intrigue bien construite. Après, il est vrai que le style, les expressions, les métaphores et les tournures de phrases sont parfois étranges pour nous. Or, je viens tout juste de commencer à apprendre le chinois la semaine dernière, et je peux vous dire que j'admire grandement les personnes qui arrivent déjà à lire dans ces langues ultra-compliquées (le japonais, le chinois, le coréen etc qui se ressemblent vu de notre petit bout de lorgnette mais ne sont pas du tout les mêmes, en plus) quand ils ne sont pas originaires d'un des pays où elles sont utilisées, alors pour les traduire dans un style français à peu près cohérent, ça doit être vraiment difficile. Bref, un gros bravo au traducteur !


En fait, on ressent par tous les pores de ce livre qu'on a affaire à une autre culture. Les descriptions, les réactions des personnages, leurs caractères même, c'est très différent de ce que nous trouvons dans nos polars occidentaux. Disons que ça fait "exagéré". Un peu, d'ailleurs, la même impression que quand on regarde leurs films... Mais du coup c'est assez amusant à lire. L'enquêteur Kindaichi Kosuke (en japonais le nom de famille précède le prénom, à savoir) est un personnage rigolo, je pense que c'est à dessein, voulu par l'auteur.


On oscille entre le H. Poirot sérieux et la parodie à la Ellery Queen en permanence, parce que sur le fond, l'histoire est une histoire de famille profondément dramatique et complexe, les meurtres horribles et les personnes impliquées sont torturées, à la fois intérieurement et par leur entourage. Les réactions exacerbées, les violents frissons et la haine des regards, la situent clairement dans les pays du soleil levant, ces pays où, à force de contrôle, quand le contrôle se perd, tout est réaction niveau 1000.


Bref, j'ai passe un très très bon moment de lecture, malgré les quelques instants de perplexité que m'ont provoqué certaines phrases étrangement tournées pour nous. ("Les molécules appelant les molécules", notamment... Oo )

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le 5 nov. 2016

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Valerie Tatooa

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