Après le burlesque des deux premiers tomes mettant en scène Rincevent, difficile de nier le changement de ton de cet opus qui s'attache désormais aux pas de tout nouveaux personnages. En effet, après un enthousiasmant début toujours aussi loufoque, nous glissons peu à peu vers un roman d'apprentissage plus sérieux (l’héroïne est une enfant !), ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, mais aussi un peu moins imaginatif que le diptyque précédent.
On sent que Pratchett a voulu rendre son monde plus cohérent, et il apporte donc au lecteur de nouvelles règles, particulièrement concernant la magie, ce qui, à mon sens, en fait un passage obligé pour tout fan qui se respecte. Mémé Ciredutemps est, de plus, un excellent personnage qui vient apporter un peu de féminité (vraiment ?) dans cet univers jusqu'ici bien masculin. Et heureusement qu'elle est là, d'ailleurs, car il faut bien avouer qu'aucun autre personnage ne lui arrive à la cheville, ce qui pourrait être une autre source de déception pour le lecteur.
L'histoire ne restera pas dans les annales, sinon comme la première tentative de solidifier un univers jusqu'ici peint à grands traits, et qui annonce les grandes œuvres à venir dans le Disque-Monde. Et inutile de dire que, malgré les faiblesses, on ne s'ennuie jamais dans le monde de Pratchett. De toute façon, je sais très bien que vous l'avez déjà lu, alors pour quoi je continuerais à me justifier, hein ?