Critique garantie sans spoiler sur le tome 2, mais vaut mieux avoir lu le précédent et la série Kushiel.
Je suis moins convaincu par ce tome que par ce que j’ai lu de la série jusqu’ici. Même si j’ai quand même globalement aimé.
Dans ce qui ne m’a pas plu :
Imriel est un héros bien plus classique que ce que pouvait l’être Phèdre. Dans le premier tome, ça fonctionnait pas mal parce que ses préoccupations restaient plus intéressantes. Sur ce tome si, il est tout « préoccupé de lui-même », comme dit Dorelei, et c’est parfois un peu chiant. Du coup son histoire n’a pas de grande originalité.
Venons-en, à l’histoire. L’élément perturbateur et un trope on ne peut plus classique et c’est dommage ; surtout que ça facilite grandement les choses à Imriel pour la suite de l’histoire. La difficulté originelle n’en est finalement plus vraiment une.
J’ai trouvé qu’il y avait pas mal de longueurs dans la deuxième partie ; à mon avis on aurait pu couper une bonne centaine de pages sans que ce soit vraiment dommageable.
Et enfin, les scènes de sexe m’ont souvent laissé de marbre. Imriel n’est pas Phèdre et je les ai souvent trouvées plus ridicules que sensuelles. Peut-être juste de mauvais choix de mots. En tout cas couper là-dedans aussi n’aurait pas fait de mal.
Dans les points positifs :
J’aime toujours autant le monde qu’on découvre par petites touches. Les personnages secondaires (Maslin, Mavros, Alais, les Albans…), même si on ne les voit que peu apportent une vraie touche au roman. L’évolution de Phèdre et de Joscelin, vus de loin, est vraiment sympa aussi.
Comme dans le premier tome, j’aime la maitrise de Carey qui fait qu’on a une première partie où au final il ne se passe pas grand-chose ; où on attend quelque chose (la taille du bouquin, les indices dans la narration et la carte en début de livre le laissent entendre) mais sans vraiment savoir quoi et surtout sans s’ennuyer.