14 septembre 1914. Jeanne est infirmière sur la ligne de front. Dans un hôpital de campagne, tout près des combats, elle tente de soulager la souffrance des soldats. L’un d’eux est son frère Charles. Le bas de son visage a été emporté par un obus. Jeanne a tout tenté pour le faire démobiliser, mais elle a échoué. Alors elle s’est enrôlée comme infirmière pour le retrouver et vivre la guerre avec lui. Leur père, pourtant, aurait pu sauver son fils. Patron d’une usine d’équipements automobiles, il a mis son entreprise à disposition de l’armée. Charles aurait dû être rappelé pour faire tourner l’usine. Mais son père pense que la guerre l’endurcira, effacera cette sensibilité presque féminine qu’il ne supporte pas chez son fils.
Encore un gros coup de cœur de cette rentrée 2022 ! On plonge tout de suite dans le roman. Le propos n’est pas tant la guerre au moment où elle se déroule, mais les mois qui l’ont précédée. La figure et les idées de Jaurès, notamment, occupent une grande place. Le style de Philippe Hayat est fluide, agréable, harmonieux. L’auteur pose le cadre historique de façon très claire et détaillée, sans lasser le lecteur. A travers le personnage de Jeanne, il évoque par exemple la condition des ouvriers, exploités par les patrons, l’engagement des femmes, qui veulent faire reconnaître leurs droits.
Un roman passionnant et un auteur à suivre.
Merci aux éditions Calmann Levy pour le service de presse numérique.
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