Roman surprenant, mais pas pleinement convaincant.
Le récit débute sur l'extinction (littérale) des androïdes, car l'Humanité, se sentant menacée par ses serviteurs robotiques, a décidé de couper toutes les I.A. en même temps.
Un début sans filet donc, puisqu'on débarque dans cette société où les androïdes sont (enfin étaient) partout juste au moment où ils ne vont plus être nulle part. Mais le shut down n'est pas total puisque la narratrice, nobod (personne, vraiment ?) est une androïde rescapée.
On suit donc Nobod dans son errance et ses tentatives pour échapper à l'extinction. Obligée de se dissimuler sous l'apparence d'un vulgaire robot ménager, elle réapprend petit à petit à aimer en filant le parfait amour avec sa propriétaire humaine.
On aurait pu croire que le roman se focaliserait sur cet aspect : la reconstruction de la confiance en elle de Nobod et son existence clandestine au sein des Humains, mais le récit prend alors un tout autre tour, en bifurquant sur tout à fait autre chose, rajoutant une couche d'intrigue à la première.
Et c'est là que le bât blesse de mon point de vue. Cette seconde intrigue se déroule en sus, à côté de la première (même au-dessus serais-je tenté de dire), et bon, l'effet n'est pas pleinement convaincant. j'ai vraiment eu l'impression de me retrouver dans une double intrigue mal articulée.
Si le tout est bien écrit et se lit plaisamment, je suis sorti de cette lecture peu convaincu par l'ensemble. Il y avait là sans doute matière à deux courts romans ou deux belles nouvelles pour le moins, mais là, l'alchimie n'a pas pris pour moi.