Il est beaucoup question de religion dans ce livre, et de longs passages sur les révélations de la Kabbale, cette ancienne tradition ésotérique juive basée sur l’étude des nombres, des signes révélant à Dante que la véritable sagesse est dans l’âme, le souffle.
On sent Tosches taraudé par les questions religieuses et rejeter amèrement le religions monothéistes pour regretter l’époque du paganisme.
Le résultat fait donc de « La Main de Dante » un livre touffu, dense, assez lourd à digérer.
Les pages mettant en scène les mafiosi sont écrites dans un style brutal et violent, celles ou l’auteur se livre dans un style également très âpre et revendicatif, tandis que les passages concernant Dante proviennent d’une langue plus mesurée, sophistiquée, truffée d’abondantes métaphores poétiques.
Au final on se retrouve devant une sorte de bouillabaisse littéraire.
Il me paraît fort probable que Tosches ait voulu écrire un livre pour narrer son amour puissant et authentique pour l’œuvre de Dante, considérée comme un chef d’œuvre universel de la littérature, mais qu’il ait cherché ensuite à agrémenter cette œuvre centrale d’une histoire boiteuse de mafieux et de réflexions personnelles complètement en décalage avec le projet original.
Déception donc pour cette œuvre sans nul doute trop ambitieuse.
Critiquecompletesurmonblog