Un polar nettement mieux que le précédent !

Si j’avais été déçu par le précédent roman du maître du polar italien, celui-ci m’a réconcilié avec l’auteur transalpin ! Dans cet opus, le célèbre endormeur d’enfants a perdu de sa superbe : il est devenu hyper solitaire car sa femme l’a quitté en prenant leur fils avec elle, et comme si cela ne suffisait pas, sa réputation est en chute libre suite à des affaires éprouvantes dont il peine à se remettre. Déprimé et croyant toujours voir la silhouette de Hanna Hall partout où il va, il sera ici sollicité par Maja, une jeune fille au pair inquiète pour la fillette de 10 ans dont elle a la charge. Le célèbre psychologue pour enfants y voit donc là une occasion en or de redorer son image. Il va alors tout faire pour aider Eva, une jeune agoraphobe qui converse apparemment avec un ami imaginaire menaçant et qui ne veut pas quitter sa maison, une vieille bâtisse située en Toscane. Toutefois, les séances d'hypnose vont replonger Pietro Gerber dans une période sombre de son enfance, celle de la disparition du petit Zeno, il y a vingt-cinq ans, lors d'une partie de cache-cache qui n’a jamais pu se terminer. D’étranges coïncidences émergent entre son propre passé et le récit de l’ami imaginaire d’Eva qui parle à travers elle lors des séances d’hypnose. Pietro voit ses certitudes basculer : et si la fillette n'était pas atteinte de schizophrénie infantile mais était réellement possédée par le fantôme de Zéno ?


Ainsi, dans « La maison aux lumières » deux histoires sur fond de parapsychologie et de superstition s'entremêlent et se déroulent à un rythme effréné en présentant un suspense croissant. C’est bien simple, une fois la lecture commencée, il m’a été impossible de reposer le livre ! La plume de l'auteur est incisive, mais surtout terriblement addictive ! Et ce nouveau voyage dans les méandres du cerveau et de la mémoire mettant également en exergue les dérives de l'hypnose ainsi que de la puissance de la manipulation mentale est redoutablement palpitant et prouve que Donato Carrisi est toujours un maître du polar, malgré un petit passage à vide à l’instar de son protagoniste Pietro Gerber !


Vinzone
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le 21 oct. 2024

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