Critique de la trilogie

L'Épice, indispensable à l'univers de Dune, ne se récolte que sur Arrakis (autre nom de la planète Dune). L'empereur Shaddam tente de faire développer une Épice synthétique pour avoir le monopole. Il fait affaire avec le Bene Tleilax qui possède la technologie pour mener ces recherches, mais la créature à la tête du projet a ses propres desseins.

Ça c'est l'intrigue principale, perdue au milieu d'intrigues secondaires, et de personnages secondaires. C'est écrit à la manière pachydermique de Games of Thrones, on passe d'un personnage à un autre. Tout est mis sur le même niveau.

On finit par voir l'intrigue émerger dans ce troisième volume, celle de la guerre de l'Épice, qui était jusqu'ici noyée dans un ensemble lourd à digérer.

Loin d'être aussi pénible à lire que la saga médiévale de Martin, on peut parfois sauter des chapitres entiers sans conséquence. Duncan Idaho à l'école d'escrime, ça n'apporte rien. Les origines de Gurney Halleck racontées chapitre par chapitre non plus. Ça aurait pu être résumé au moment opportun. La révolte sur Ix, etc., pareil.

C'est moins un prologue de la saga du père qu'une longue mise par écrit générique du background. Ils voulaient donner une origine et une histoire à tout, souvent maladroitement. Pourquoi Jessica donne un fils au Duc, comment Vladimir Harkonnen est devenu obèse...

Souvent je trouvais que tel passage aurait mérité plus d'espace, et d'autres moins. Ça manque de choix pertinents, et certaines situations sont du niveau de la fan-fiction.

Je suis tout de même content d'avoir lu cette trilogie qui me permet de mieux comprendre les romans du père. Mais pas motivé à m'aventurer plus loin avec le fils.

Le travail est honnête, plein de respect, mais le résultat laborieux. Cependant quand on touche à l'intrigue, c'est agréable à lire, les personnages nous accrochent, et certaines révélations sont sympathiques.

J'ai essayé la Guerre des Machines des mêmes auteurs, et je n'ai pas dépassé 50 pages.