Au tournant du XIX siècle, dans un Japon encore féodal sous l’emprise du shogun et de son bakufu, une jeune femme se rêve médecin et inscrit son destin dans celui d’un Japon en route pour l’ère Meiji et son ouverture au monde. Tout cela prend bien 600 pages où se succèdent les batailles, les rencontres, les amours etc …. En filigrane, différents thèmes sont évoqués comme le statut de la femme dans la structure familiale japonaise traditionnelle, la société très hiérarchisée du Japon féodal, la médecine et la pharmacie …
Lian Hearn, auteur à succès du cycle du clan des Otori, lâche cette fois ses héros et leur époque (mais pas le Pays du Soleil Levant) pour se lancer apparemment dans une littérature plus à l’intention d’un public plus adulte. Je ne peux nier que la lecture est agréable : Lian Hearn connaît les ficelles du métier et sait parfaitement bien évoquer le Japon (pour des lecteurs occidentaux en tout cas … avec sûrement les idées reçues inhérentes à ce genre de lecture). Donc agréable mais je reste chiffonné par l’intention de l’auteur de choisir une femme qui se bat comme par hasard contre la rigidité de la société patriarcale de l’époque et est témoin des événements majeurs qui sont répertoriés dans les livres d’histoire. En fait, j’ai cru retrouvé Dr Quinn en d’autres lieux : Jane Seymour aurait troqué sa tenue de cow-girl pour un kimono … Les passages « bluette un peu transgressive » ne m’ont pas non plus complètement convaincu et m’ont semblé correspondre à un quota imposé de sexe. Autre souci récurrent dans les livres de Lian Hearn : j’en arrive rapidement à confondre les personnages malgré une liste en introduction.
En conclusion, je garde tout de même le souvenir d’une lecture agréable, pour les amateurs du genre, et qui aurait gagné à être raccourci d’au moins 200 pages. Peut-être un peu moins bien réussi que les livres précédents.

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le 15 mai 2014

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