Dans « La maison des voix », on retrouve bien l'esprit tortueux de l’auteur de thrillers italien à succès, avec une enquête sur fond de manipulations et de paranoïa qui nous balade entre passé et présent, l'histoire des deux principaux protagonistes finissant par s'entremêler. Comme d’habitude, c’est prenant, rythmé, ainsi qu’assez immersif et l'auteur arrive à nous tenir en haleine jusqu'à la fin. Mais celle-ci est tout de même prévisible et abrupte pour ceux qui auront déjà lu ce type de thriller et je trouve que les personnages secondaires ne sont pas assez brossés. Où sont ainsi passés la femme et le fils de ce bon psychologue ? N'ont-ils pas un rôle important à jouer dans cette histoire ? Que sont devenus également le Noir, le Veau et Luciole ? On les escamote comme cela sans en savoir plus sur eux, c’est tout de même un peu frustrant ! Ainsi, même si Carrisi a écrit de superbes polars et que je lirai assurément ses prochaines parutions, je suis tout de même un peu déçu par celui-là car il me laisse un sentiment de fin inachevée et aurait pu être un peu plus étoffé quant à ses personnages.