Juste un coup de coeur.
Trouvé par hasard dans le CDI de mon collège, je ne sais même pas pourquoi je l'ai pris, le résumé m'intriguait, il me semble. Pourtant, ce n'est pas mon style de lecture habituel mais dès les...
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le 4 juil. 2011
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Meto est l’un des récits les plus vivants qu’il m’ait été donné de lire. L’histoire est harmonieusement dosée entre les phases d’actions, de description et de dialogues et l’on ne s’ennuie jamais. Certains peuvent considérer le style d’écriture minimaliste d’Yves Grevet trop factuel et brut. Mais il est selon moi, à l’instar de celui de Nobuaki Kanazawa (King’s game) le plus pertinent dans ce genre d’univers angoissant, car il reflète au mieux l’ambiance dans laquelle évoluent les personnages. Cela ne fait que rendre le tout plus efficace et clair. Il n’y a aucun temps mort, chaque phrase a son importance et rien n’est futile. Du fait que le style d’écriture soit limpide, ce que Yves Grevet n’écrit pas, le lecteur ne peux que faire l’effort de l’imaginer. Plus que d’autres sûrement cette saga est presque autant écrite par l’auteur que par l’imagination de son lecteur.
Le récit est une enquête constante pour ce dernier qui se retrouve immédiatement plongé dans une ambiance mystérieuse et troublante. Il découvre un monde qu’il ne connaît pas, régit par des lois étranges qui sont à la base d’un suspens très bien mené. Caque détail prend son sens au fur et à mesure de la lecture. Le seul point faible que je puisse émettre serait dans certaines révélations trop rapides, ne laissant pas le temps au lecteur peu adepte du style d’écriture franc de ressentir les émotions dues à ces scènes.
Les personnages sont tous animés par des caractères, des paroles et des reflexions si humains et profonds qu’ils donnent l’impression d’être réellement vivants. Ce qui est assez étonnant lorsque l’on note que le physique des personnages est très peu décrit (ce qui me permet de faire un nouveau parallèle à l’écriture de Nobuaki kanazawa dans King’s Game). Les protagonistes sont un très bon exemple de « Show don’t tell » (montre, ne le dis pas) car l’intégralité de leur personnalité ou presque se découvre au fur et à mesure, tout comme l’on découvre une nouvelle personne dans la « vraie vie » finalement. Leur évolution est donc très bien menée, ce qui les rend d’autant plus attachants.
Ce sont autant d’éléments qui participent à faire de Méto une saga vivante, prenante, dense et engageante. L’histoire autant que les personnages sont bruts, mais non pas moins attachants et réfléchis. L’oppression glauque de cette uchronie se fait rapidement ressentir et ne vous lâche plus un instant.
Une dernière note pour moi qui n’est pas des moindres, l’illustration des couvertures par Thomas Ehretsmann (que vous pouvez également retrouver sur les couvertures des BD) introduit parfaitement, à l’image du titre, le thème principal de chaque tome. La peinture en elle-même est réalisée d’une main de maître et le contraste entre les couleurs naturelles de la scène et la couleur saturée du titre forme une composition attirante.
En bref, c’est pour moi d’un coup de cœur stylistique, scénaristique et graphique.
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Créée
le 31 mai 2021
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