Shinji Wakatsuki travaille dans un cabinet d’assurance à Kyoto. Excellent élément, il gère les dossiers d’assurance-vie dans lesquels il traque les incohérences afin d’éliminer les possibles arnaques. Un jour, un certain Komoda l’appelle pour venir chez lui. Sur place, Shinji découvre le corps d’un enfant de 12 ans, pendu. Tout laisse à penser qu’il s’agit d’un suicide. Mais l’instinct de Shinji lui souffle que quelque chose se cache derrière cette mort. Ce qu’il ne sait pas c’est qu’il vient d’ouvrir les portes de l’enfer.
Âmes sensibles s’abstenir. Car il n’y a pas que la maison qui soit noire dans ce récit terrifiant. Yûsuke Kishi plonge son lecteur au cœur du plus noir de l’âme humaine avec en toile de fond les arnaques à l’assurance, pour lesquelles certaines personnes sont capables d’aller très loin, et la mort du frère de Shinji, décédé à l’âge de 11 ans et pour laquelle le jeune homme se sent coupable.
En exprimant ses doutes sur les conditions de la mort du jeune garçon, Shinji Wakatsuki libère des forces qui le dépassent. Harcèlement, menaces, disparitions, toute la panoplie des intimidations y passent dans un récit de plus en plus sombre et angoissant qui terrifie le lecteur tout en le fascinant et en l’empêchant de refermer le livre, ce que pourtant il serait tentant de faire tant certaines descriptions sont à la limite du supportables.
L’ensemble est très cinématographique, avec des scènes très visuelles et des personnages qu’on imagine très facilement. C’est un roman épouvantablement captivant, à ne pas lire avant de s’endormir !