J’avais eu un coup de coeur pour La leçon du mal l’an dernier, non pas que je sois attirée par la violence et la noirceur mais par l’écriture, et la traduction de fait, de Yûsuke Kishi pa sa façon de traiter la psychologie humaine dans ce qu’elle a de plus horrible dans un lieu qui aurait dû être un havre de paix et de savoir !
Ce roman m’a beaucoup moins subjuguée non pas de par le sujet mais parce ce que le personnage principal est celui qui va faire les frais de la haine destructrice, ce qui nous place de l’autre côté du miroir pour ainsi dire. Ce thriller a été écrit en 1996, donc bien avant La leçon du mal et a peut-être été son galop d’essai !
Ceci ne m’a pas empêchée de sentir monter l’angoisse, ce que l’auteur fait à la perfection, jusqu’au déferlement de violence dans laquelle il ne semble pas se complaire malgré les descriptions détaillées.
Lire les rubriques nécrologiques dans le cadre de son métier n’est pas réjouissant mais en plus les japonais semblent prêter une attention particulière à celles-ci. Wakatsuki est un agent modèle, il travaille sur les dossiers d’assurance vie. A la demande d’un client il se rend chez lui où il découvre le fils pendu. Dans les jours qui suivent le père demande le paiement de l’assurance de son fils pour suicide !
Voici la porte ouverte au stress du lecteur et au danger pour Wakatsuki ! Intrigue très bien menée même si le milieu des assurances n’a pas un grand intérêt pour moi mais c’est aussi l’occasion de découvrir des spécificités japonaises qui ont apporté de profonds changements dans la société.
Je remercie l’équipe de Babelio pour cette Masse Critique et les éditions Belfond pour l’envoi du livre.