Terminé sans plaisir
Publié sur L'Homme Qui Lit : Vous vous demandez quel est le point commun entre la série Westword, les dinosaures de Jurassic Park et l’équipe des urgences du County General Hospital de Chicago ? La...
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le 18 juin 2020
Publié sur L'Homme Qui Lit :
Vous vous demandez quel est le point commun entre la série Westword, les dinosaures de Jurassic Park et l’équipe des urgences du County General Hospital de Chicago ? La réponse est simple : Michael Crichton ! Si l’auteur slash scénariste slash producteur est décédé depuis douze ans, son œuvre lui a depuis survécu et permet qu’aujourd’hui encore, comme pour d’autres grands auteurs de la fiction américaine, on poursuive son travail en s’inspirant de son style et en publiant des titres sous son nom. Cinquante ans après La variété Andromède (The Andromeda Strain), voilà qu’une suite est publiée par HarperCollins son éditeur américain, grâce à la plume de Daniel H. Wilson, The Andromeda Evolution.
L’histoire se déroule donc cinquante ans après qu’un incident impliquant une bactérie d’origine extraterrestre ai ravagé une petite communauté des États-Unis, ne laissant que deux survivants d’âges extrêmes. Le gouvernement américain a depuis mis sur pieds un projet top secret disposant d’un financement indécent pour surveiller la résurgence de cette bactérie andromède et de sa mutation, pour lequel il collabore avec des experts internationaux. Quand une surveillance satellite aidée d’algorithmes d’analyse repère en pleine forêt amazonienne une masse noire semblant croître et détruisant toute forme de vie autour d’elle, l’alerte remonte au plus haut niveau et une équipe de scientifiques coordonnée par l’armée est projetée sur place pour essayer de contenir la menace avant qu’elle n’infecte et ne détruise toute forme de vie sur Terre.
Si j’ai aimé le premier tiers, disons la première moitié du livre, j’ai ensuite rapidement perdu pied. Le style est assez rythmé et j’ai vraiment bien aimé le genre de narration « rapport d’incident » au début du roman, qui laisse entrevoir qu’il y a un après, des survivants pour témoigner, mais que nous sommes en chemin vers une catastrophe inéluctable. La petite équipe panachée qui crapahute dans la jungle hostile, c’était bien. Et puis ensuite, et bien ensuite on tombe dans la science-fiction, le récit s’encombre parfois de lourdes explications scientifiques ou tout du moins d’allure scientifique, tandis qu’à d’autres moments et bien on ne comprend pas trop comment les choses sont possibles mais elles sont écrites comme ça et c’est ainsi.
C’est peut-être mon allergie chronique à la science-fiction qui parle, mais globalement j’ai été plusieurs fois déçu par des raccourcis faciles, des orientations « what the fuck » de l’histoire sans parler de la traduction un peu étonnante qui utilise de temps en temps des mots rares pour ne pas dire désuets, ce qui détonne beaucoup pendant la lecture d’un techno-thriller d’anticipation. Les fans apprécieront peut-être, moi j’ai globalement un avis plutôt réservé, je l’ai débuté avec enthousiasme mais terminé sans plaisir. À vous de vous faire votre avis !
La menace Andromède, de Daniel H. Wilson dans le style de Michael Crichton, est publié aux États-Unis chez HarperCollins en décembre 2019 sous le titre « The Androma Evolution » . Il paraît en France le 18 juin aux éditions de l’Archipel dans une traduction de Philippe Rège et Antoine Guillemain.
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le 18 juin 2020
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