La mer de la tranquillité est aux confins de plusieurs genres: la science-fiction, le fantastique, le roman policier... et l'auto-fiction. Le thème du voyage dans le temps est central. Mais l'autrice ne s'intéresse en rien à la technologie. Elle se lie à la description d'êtres humains. Un lieu revient comme un leitmotiv, l'île des Vancouver, dont est originaire l'autrice. Les forêts y semblent mystérieuses et hantées par d'étranges phénomènes. Nous sommes ainsi en 1912 où un jeune noble anglais est témoin d'un étrange phénomène sur cette même île. Puis, le lecteur est projeté dans différentes temporalités où des anomalies apparaissent. Aussi, en 2401, Zoey, physicienne dans l'Institut du temps, sur la Lune, envoie son frère enquêter à différentes époques. En définitive, ce voyageur du temps, Gaspery, va relier le destin de plusieurs personnages. On sent l'empathie de l'autrice pour ces derniers. Chaque chapitre se déroule dans une période différente.


La première partie se situe en 1912 avec comme personnage principal, Edwin, fils d'une famille aristocratique britannique envoyé en exil. Cette partie pose la question du colonialisme. En effet, Edwin a remis en cause les bienfaits du colonialisme en Inde. Quand Edwin arrive au Canada, Il y a une présence muette des peuples autochtones. En fait, le colonialisme repose sur un narratif falsifié prétendant que les terres sont vierges et ainsi justifie le génocide.


Autre thème, c'est celui du voyage dans le temps. Gaspery est constamment dans le mensonge, l'illusion. Ce voyageur du temps est constamment angoissé et confronté à une réalité mouvante. Il est confronté à des dilemmes moraux connaissant le destin des personnes qu'il rencontre à travers le temps. Il a une position quasi divine.


Autre thème, la simulation, l'illusion de l'existence du monde. Pour l'autrice, il semble que le monde ne s'arrête pas de s'achever, de se finir. On retrouve son double dans l'évocation d'une écrivaine de fiction en promotion. Olive, cette autrice, voit l'avenir dans un monde avec moins de technologies.

SebastienTalvas
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le 13 juil. 2024

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