La Mort d'Olivier Bécaille et autres nouvelles par Sarah Beaulieu
Il faut commencer par là : les autres nouvelles passent en dessous d’Olivier Bécaille. Péchant par leurs longueurs ou l’épaisseur de leur drame -je pense à L’Inondation, qui atteint des hauteurs tragiques-, ne méritant leur place dans ce recueil que parce qu’elles font suite à un premier récit d’une qualité prodigieuse.
Etant une grande lectrice de nouvelles, je me dois de classer celle-ci parmi les modèles du genre. On y trouve à peu près tout ce qui devrait composer un récit court : une histoire percutante -un homme enterré vivant-, un style fouillé, le crescendo dans l’effroi et l’horreur, et une retombée poignante. En somme, Olivier Bécaille est la synthèse d’une bonne histoire comme on apprend à les raconter, et comme on aime à les lire.
La Mort d’Olivier Bécaille vaut la lecture rien que pour sa dernière phrase, dont la conclusion terrible et magnifique termine parfaitement ce remarquable récit. Commencez par là, si vous voulez, et je suis sûre que vous lirez le reste.