Pas rasoir
"La moustache" est un roman très agréable à lire, tant le style de l'auteur est fluide et l'histoire prenante, malgré un sujet pour le moins incongru et surréaliste. Carrère flirte habilement avec...
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le 26 janv. 2011
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On sait Emmanuel Carrère passionné par P.K. Dick, et dès lors, on peut lire "La moustache" comme une interprétation "à la française" des célèbres basculements de la réalité chers au génie américain... "A la française", car explorant avec une délectation perverse les tourments psychologiques provoqués chez ses victimes un tel basculement. Jusqu'à une conclusion littéralement insoutenable, mais parfaitement cohérente, puisqu'en trouvant une sortie au cauchemar des "univers parallèles", le héros de cette sombre histoire ne peut que prendre acte de la vacuité irréversible du concept de réalité. Et en tirer la seule conclusion possible... Une dernière remarque : on se souvient du film troublant mais assez tiède que Carrère lui-même avait tiré de ce grand petit livre, et on regrette maintenant que ce n'ait pas été Cronenberg qui ait créé le "film-cerveau" radical et gore que ce "livre-cerveau" appelait logiquement.
[Critique écrite en 2009]
Créée
le 18 sept. 2014
Critique lue 850 fois
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