Tout premier roman de la reine du crime où elle introduit Hercule Poirot. Encore normalement méconnu des lecteurs, c’est une véritable entrée sur scène. Tout à son honneur elle se fait avec élégance et discrétion, tout en étant indispensable.
Le capitaine Hastings se voit de retour au pays pendant la première guerre mondiale. Se mettant au vert il est invité par un vieil ami dont la vie s’est vue bien mouvementée depuis le remariage de sa belle-mère, détentrice de tout l’argent familial. Je vous le donne dans le mille, c’est cette vieille madame qui se verra assassinée. Empoisonnement par strychnine, une mort fort lente et douloureuse.
Les opinions de la famille divergent alors sur l’attitude à adopter. Faut-il y voir une mort naturelle (l’autopsie ne sera pratiquée que le lendemain, donc au départ il ne s’agit que de spéculations) ou un assassinat? Sous-entendant avec ce dernier que le bourreau est au coeur de la maison, certainement votre voisin de chambrée ! Néanmoins s’il y a un point où tous s’accordent, c’est à ne pas pleurer la victime … Les pièces de monnaie tombant en cascade du coffre ouvert par la succession suffiront sans doute à compenser le bruit des larmes qui auraient pu couler.
Dès l’arrivée de Poirot, il fouille tout et partout en quête d’indices. Sa méthode, sa réflexion, tout est enregistré dans sa tête pour ensuite mettre en place ce puzzle complexe pour ensuite dévoiler l’assassin. On a beau essayer de trouver avec lui, se faire plus ruser, rien n’y fait. Chaque hypothèse que j’ai pu avoir s’est avéré un gros flop ! Un magnifique roman policier où rien n’est laissé au hasard, où le lecteur à clefs en mains mais où le final est un tombé de rideau fracassant.
https://cenquellesalle.wordpress.com/2020/03/14/la-mysterieuse-affaire-de-styles/