Erri De Luca est un poète capable de s’approprier le monde, ses peurs et ses défiances. Le protagoniste du roman est un héros, véritable, sincère, réfléchi et plein de doutes. Là où les doutes peuvent stopper ou affaiblir, cet homme les transforme en questionnement, donnant ainsi au temps un grand pouvoir de résolution. Le roman, par ses deux parties, questionne le statut d’un artiste car cet homme, passeur de clandestins et petit sculpteur perdu dans les montagnes, est un artiste. Il n’est pas connu (fuit même la célébrité médiatique) mais son travail a imposé sa réputation. Il a une légitimité indéniable. Il est proche du monde, présente des valeurs solides et face au travail de restauration, se lance dans un processus de création, de recréation. Ici, pas d’égo, pas de supériorité. Mais une recherche artistique, sensorielle bouleversante.
Pour en savoir plus, lisez ma critique sur mon blog Le tourneur de pages
https://tourneurdepages.wordpress.com/2017/09/11/la-nature-exposee/