Fitz Chevalerie est un bâtard de sang royal. Il voudrait l'oublier qu'il ne le pourrait pas. Nombreux sont ceux qui le lui rappellent et pas toujours de la façon la plus aimable qui soit. Fort heureusement, si l'écu Subtil ne semble guère pouvoir le protéger, il peut toujours compter sur l'égide Vérité.
Dans ce nid de vipères qu'est Castelcerf, chacun oeuvre pour le bien commun (ce qui est plutôt rare) ou pour son bien propre (ce qui s'avère plus courant). Au milieu de ces intérêts contradictoires, l'assassin royal tente de tirer son épingle (glissée voilà longtemps dans ses plis) du jeu. Mais son cœur irriguant de sang bleu ses artères, c'est un tracas Royal qui l'attend. Suivi d'un autre... Et encore un... Il ferait pourtant bien de tirer des enseignements de la sagesse des Anciens mais ne fait que procrastiner en ce domaine.
Il tâche pourtant de trouver des sources de satisfaction voire de bonheur. Il y parvient parfois, d'autres fois non. Lorsque Vérité quitte cette citadelle de faux-semblants, il devient vital pour Fitz de se montrer plus prudent encore, ce qu'il ne réalise pas toujours, l'amour l'aiguillonnant et le Vif le stimulant (trop ?) souvent. Il prend alors le large, parfois ramant, quelquefois semblant avancer dans le sens du courant. Mais qui peut dire de quoi l'avenir sera fait ? Il faudrait être fou pour y songer.
Mais l'art de la subtilité n'est pas le fort de Fitz et, lorsque celle-ci s'éteint, c'est de vengeance dont il veut se nourrir. Las ! Ceux qui veulent sceller son avenir se feront les gorges chaudes de son accusation de bestialité.
Questionné, bastonné, il se fera rempart pour celer ses plus inavouables secrets. Alors, au bout de la souffrance, rejeté, martyrisé, il trouvera la voie pour s'en aller à pas de loup...


L'auteure, de sa plume habile, poursuit la narration captivante de la vie de ce singulier personnage. Quelques scènes d'action réussies émaillent des questionnements récurrents, de vives introspections, des conciliabules dangereux... Les rebondissements se succèdent sans fin et l'épilogue laisse sans voix tant il est formidablement bien amené. Du grand Art de la part d'une maîtresse en la matière !

Apostille
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le 11 sept. 2016

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