La nuit est un livre bouleversant, qui raconte avec des mots simples la déportation et les camps, au travers des yeux d'un jeune juif, Elie Wiesel. Ce qui est le plus marquant, c'est le regard sans concession qu'il porte sur sa propre expérience, sur les réactions qu'il a eues lorsque son père a été battu par les kapos et qu'il ne l'a pas défendu, sur ce sentiment de culpabilité qui est entré en lui pour ne plus jamais ressortir, comme une nuit qui ne finit jamais.
Un livre indispensable, qui permet de comprendre encore mieux cette période, et la psychologie des déportés juifs dont l'optimisme et la foi ont parfois été inébranlables (au point de manquer plusieurs occasions d'échapper à l'horreur), et parfois ont vacillé terriblement jusqu'à ne plus croire en Dieu.
Je suis encore bouleversé par ce livre que j'ai lu d'une seule traite, trimballé de camp en camp, de train en train, jusqu'au bout de l'horreur.