La gémellité n’est qu’une histoire de date pour ces deux enfants, si différents l’un de l’autre. Elle, la peine fille parfaite, jolie première de classe, et lui, avec son diable dans la peau, maladroit, disgracieux et insupportable … Et pourtant entre les deux, selon un langage codé qu’ils sont les seuls d’utiliser, la communion est profonde. Elle le suit dans ses rêves, et est prête à tout pour qu’ils se réalisent, même celui de devenir un train !
On sent venir le drame, on le craint page après page, interrompant une apnée lorsque le répit se prolonge. Il y a quelque chose d’une thriller dans ce roman.
Et puis, tel le bourdonnement d’une mouche qui vient interférer de façon inopportune, la mère, qui suscite à la fois l’empathie face au désespoir que lui inspire son rejeton, mais aussi le mépris pour celle qui n’a rien compris, et plus, induit chez l’enfant une incapacité surajoutée.
Roman riche pour ce qu’il dit des liens familiaux, et pour la qualité de l’écriture qui sait dresser des portraits en demi-teinte de chaque personnage et mettre en scène les interactions qui créent le décor.